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10 mai 2021 1 10 /05 /mai /2021 21:22
UN PARFUM D'APRES
Pas facile de s'offrir une après-midi de liberté quand on a décidé de seconder son fils qui vient d'acheter sa pharmacie. Je suis encore plus sollicitée que quand j'étais à mon compte.
Mais l'envie d'écrire revient, parce que les beaux jours s'annoncent, la pandémie s'essouffle un peu, la nouvelle équipe fonctionne à l'officine. 
Hier, c'était randonnée à Auvers dans les pas de Van Gogh. Evidemment, ce sont les champs de colza qui attirent l'oeil, après l'Oise et ses bords où s'accrochent des péniches, et le long desquels humains, canins, vélos et trottinettes se donnent rendez-vous.
Comme depuis six mois, je suis quasiment prisonnière non stop des murs d'une pharmacie, j'ai apprécié le bruit du vent dans les arbres et à travers champs, la caresse du soleil dans mon cou et sur mon visage démasqué pour l'occasion. Parce qu'il est essentiel de  vivre, respirer, profiter du grand air et de la nature.
J'ai hâte de pouvoir en discuter  à la terrasse d'un café, autour d'un verre, avec des amis.
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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 17:20
ALLEGORIE
Je me demande où nous nous situons à l'heure actuelle. Tout en bas avec l'orchestre, portés par la musique, avec l'envie de gravir les escaliers. Mais la musique, justement, est envoûtante, rassurante. On écoute, sans bouger, on respire sans se toucher, on s'envole, en pensée. 
L'escalier, cependant. Large, lumineux, il a beaucoup d'attrait. De là on voit le ciel et la lumière, la fin d'un cauchemar. D'avant, on garde une petite valise, l'important, l'essentiel. Nous nous efforçons de grimper les marches, une à une. La pente est rude, nous devons prendre notre temps. Ne rien brusquer, c'est une question de rythme, de respiration, de souffle.
Tout en haut, une fois arrivés à destination, nous ouvrons les bras. Grand. Aux autres, aux amis, aux nôtres. À la vie, au jour, aux projets, aux voyages, aux saisons.
À quand, ce futur enchanteur?
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22 mars 2021 1 22 /03 /mars /2021 08:00

Catie n'a plus de blog sur Overblog mais elle m'a contacté via Instagram. Elle s'étonne, je ne surfe plus sur le Web depuis quelque temps. C'est que,  depuis décembre, je travaille avec mon fils qui vient d'acheter sa pharmacie. La retraite, je n'y pense même pas. Mes semaines de travail font plus de 60 heures. Parce que manque de personnel, inquiétude des patients qui se ruent sur les tests, des élèves des écoles alentour qui sont cas contact, des médecins qui s'inquiètent de la rareté des livraisons de vaccins. Parce que ruade des clients juste avant le couvre feu, instauration d'un protocole pour les futures vaccinations à l'officine.  

Je n'imaginais pas vers quoi me mènerait ce métier quand j'ai obtenu mon diplôme en 85. Au fil du temps, le médicament est devenu secondaire. Vendre de la parapharmacie, des accessoires, a été plus lucratif. Certaines  pharmacies ont l'air de supermarchés. Les circonstances leur font du mal. Et nous replongent au coeur du métier. Soigner, soulager, guérir, assurer un rôle de prévention. Au-delà des polémiques sur les laboratoires, des effets secondaires de tel ou tel vaccin.

Alors il me pousse des ailes. Je repars, comme une jeune fille. je me démène. Tant que ma santé se maintient.

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23 novembre 2020 1 23 /11 /novembre /2020 08:00
J'Y CROIS
Moi j'y crois. Au prochain printemps lumineux, fleuri et coloré. J'ai hâte de semer des graines, rempoter des géraniums, regarnir mes balcons. Je suis certaine qu'avec les premiers rayons chauds du soleil, nous aurons le moral au top et tout plein de projets à accomplir. Nous oublierons que Noël a été rock and roll, que l'année aura débuté par une journée presque ordinaire, un peu festive mais un peu triste aussi. Parce qu'il aura manqué les embrassades, les accolades, la chaleur des retrouvailles à plusieurs. 
Parce que sourire, trinquer au champagne aura eu lieu par écran interposé.  Les cadeaux aurons été postés ou virtuels, les voeux échangés par téléphone. 
Enfin, au printemps , tout cela ne sera plus qu'un souvenir amer, déjà oublié. Nous sommes ainsi faits, nous ne voulons vivre que le meilleur.
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16 novembre 2020 1 16 /11 /novembre /2020 08:00
ABSUDE
C'est un joli symbole. On se promène en touriste au mlieu de bananiers qui entourent, dévorent, isolent.  On est tout petit, on est ensemble, on est fort. Et puis, les vacances,  l'insouciance. Le refus de croire à la menace, à l'étouffement. Sous la tôle chauffée à blanc, les esprits s'agitent, les décisions fusent, la cacophonie s'installe. C'est une sorte de folie collective, conduisant peu à peu au désespoir.
Et puis les alizées, la pluie qui arrive, brutale. Une douceur tiède, des vapeurs de terre mouillée. On s'ébroue, on quitte le car, on fonce vers la mer. On scrute l'horizon, écoute le ressac. C'est la liberté, l'infini, l'espoir. C'est nous, après.
ABSUDE
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9 novembre 2020 1 09 /11 /novembre /2020 08:00
Au fin fond de sa Picardie

Au fin fond de sa Picardie

Le zinc. Mister Covid n'aime pas le zinc. Certains le prétendent, alors associé à la quercétine, le zinc c'est top. Et le bisglycinate de zinc, c'est mieux que le gluconate. L'organisme absorbe davantage, il préfère.  Résultat le zinc ne manque pas encore à l'officine mais son allié anti-oxydant anti-inflammatoire, la quercétine, c'est woualou, nada, zéro. On n'en trouve plus nulle part.
Il paraît que le vaccin contre la grippe est aussi protecteur contre Mister C. Et lui aussi, est introuvable en officine, à l'heure actuelle.
Il semble que la vitamine D... On n'ose affirmer que la chloroquine....Certains ont essayé, d'autres sont persuadés d'avoir guéri grâce à l'homéopathie, serum de Yersin, influenzinum, ledum palestre... On jure qu'on l'a cotoyé ce fameux Mister. Mister ou Mistress? Cette toux, cette fièvre, cette faiblesse depuis décembre dernier déjà, c'est certain, c'était déjà ça. 
Et il y a les vernis, les asymptomatiques, les enfants, les fumeurs. Oui, oui, on dit que fumer préserve. Il y a le groupe sanguin O+, les habitants de Saint Pierre et Miquelon, le papi au fin fond de sa Picardie. Il y a tout ce qu'on colporte, les ragots, les bêtises, les fake news. Tout ce qui fait parler, écrire, tous ces échanges, ces déballages qui masquent l'incertitude, le manque de perspectives, la peur.
Quand épidémies et conflits religieux, dans une autre mesure, mettent en relief les limites de l'espoir qui nous porte d'habitude.
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2 novembre 2020 1 02 /11 /novembre /2020 08:00
FRUSTRATION
C'est un peu ça. Il y a l'envie de sauter, de pousser le museau au-dessus du balcon. Il y a ce petit air frais qui vous chatouille les babines associé au bruit de la rue, au chant timide des oiseaux, au gris d'un ciel pluvieux, à l'odeur de terre mouillée qui monte du sol. Il y a le besoin de sortir même s'il ne fait pas beau, histoire de s'aérer,  voir du monde, s'oublier un peu, laisser les tracas dans les placards de l'appartement.
Et puis, il y a le balcon, les quelques plantes en pot qui le décorent, la poussière et les feuilles mortes qui s'y entassent. Il y a Totor le chien d'en face, et sa collerette. Il aboie et tourne sur lui-même quand passent les enfants, sur le chemin de l'école. Il y a les camions de livraison, la sirène d'une ambulance, Mme Zette qui va au pain, ajustant son masque, pliant son attestation dérogatoire. On dirait un petit pois dans la rue. 
Et il y a ce vélo et sa roue. Il symbolise la liberté refoulée, les envies d'évasion, l'ivresse des distances. Il me nargue.
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26 octobre 2020 1 26 /10 /octobre /2020 19:32
AUJOURD'HUI, ON NE PARLE QUE DE ÇA

D'une onde qui nous survole et se pose au hasard du chemin, des rencontres. Qui décide de frapper fort ou d'effleurer, de contourner. Elle se répercute, elle va très loin, le long d'un fil invisible, aérien, souterrain, sous-marin. Elle se propage, se donne les moyens, à l'aide d'un matériau humain, docile, conducteur, coopérateur. Elle submerge la planète, s'enroule autour et lui dessine une belle auréole. La terre, aussi mystérieuse que Saturne, Neptune ou Jupiter, a ses anneaux de poussières, de détritus, ses virus, qui tournent, spiralent, saturent son atmosphère.  

Et transmettent aussi sûrement qu'en temps de guerre, des informations catastrophes qu'on aimerait ne pas entendre.

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19 octobre 2020 1 19 /10 /octobre /2020 08:00
SI BELLE
À la voir si belle, on a peine à croire qu'elle ne signifie plus rien. Elle est devenu cet objet qu'on dépose sur le trottoir après avoir prié les employés de la ville de débarasser, de faire table rase. Elle est ce souvenir qu'on veut oublier, la vie d'avant qu'on a dessoudé, le contreplaqué jeté au sol. Elle a le regard qui fuit, la bouche dédaigneuse, un port de tête orgueilleux. Elle était Madone, beauté subjugante, amour sublimé.
Pour le passant qui l'approche, qui s'arrête, qui l'observe, elle semble planer, irréelle et pourtant bien vivante. Ses cheveux accrochent la lumière, son pull brille, c'est du velours. Alors malgré ce vieux radiateur qui la dissimule en partie, malgré l'évier polluant le décor et les tags sur les murets dans la rue, malgré un matin triste, une rue terne et grise, et le couvre feu d'octobre, elle irradie. Elle est l'étincelle, la flamme, le petit plus dans le paysage d'une énième journée masquée. 

 

 

 

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12 octobre 2020 1 12 /10 /octobre /2020 08:00
DETER
Déterminée. Motivée, enthousiaste, remontée, galvanisée, allez... Shootée à l'optimisme. Je décide que rien ne m'empêchera de profiter des bons  moments, seule ou à plusieurs (moins de huit, évidemment). De faire des projets, de voyager (en France), d'envisager un dernier round professionnel, de sourire (derrière mon masque), me frotter les mains de plaisir (avec du gel hydroalcoolique), de suivre le chemin, droit devant (en respectant les critères de distanciation).  
J'évite antidépresseurs, hypnotiques, anxiolitiques, somnifères dont les ventes s'envolent à l'officine. Les gens ne vont pas bien, la télé rend fou, la radio rend fou. Parler du/de la COVID gonfle nos joues comme du shamalow. Alors quand et si je peux, je chausse les baskets, bon à présent j'oublie le short, et je marche, longtemps, en pleine nature, jusqu'à ce que je me sente légère, ailée, déter.
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